mardi 30 avril 2019

Région d'Arashiyama, Kyoto 20 avril 2019

Nous nous rendons tôt dans la région d'Arashiyama, une banlieue tranquille à l'ouest  de Kyoto, accolée à une colline boisée.
La première halte au temple Tenryu-ji nous fait découvrir l'un des plus beaux jardins que nous ayons vus jusqu'ici. Quelle que soit la direction depuis laquelle on l'observe, il présente toujours une harmonie parfaite. De plus, ses créateurs ont utilisé la technique dite du "paysage emprunté", grâce à laquelle la nature environnante est intégrée au jardin et donne l'impression d'en faire partie. Une réussite, dont nous profitons avant l'arrivée d'une foule de plus en plus dense.



En quittant le jardin, nous traversons une vaste bambouseraie, impressionnante mais déjà surpeuplée de touristes! Pour nous échapper de la foule, nous continuons par la visite de la villa Okochi Sanso, du nom d'un célèbre acteur de films de samouraïs décédé en 1963.


Le prix d'entrée un peu plus élevé que d'ordinaire doit dissuader de nombreux touristes, qui font l'impasse sur ce bijou de tranquillité avec vue sur la ville en contrebas. A la fin du parcours à travers cet extraordinaire jardin que son propriétaire a mis plus de trente ans à réaliser, une tasse de thé vert et une douceur sont offerts aux visiteurs, pour notre plus grand plaisir.



De jolies petites rues conduisent les visiteurs vers une série de temples répartis dans toute la région. Nous en choisissons deux, le Giou-ji, minuscule sanctuaire caché dans un écrin de verdure, puis le Daikaku-ji, construit il y a 1200 ans et comportant de nombreux bâtiments joliment décorés, reliés par un corridor équipé d'un parquet "rossignol", qui émet un genre de sifflement distinctif à chaque pas. L'idée est d'empêcher tout acte de trahison contre le maître des lieux, averti du moindre mouvement dans ses alentours!





En fin de journée, nous traversons à nouveau toute la ville pour nous rendre au Kiyomizu-dera après avoir emprunté la rue ultra-bondée qui y mène. Il s'agit en effet de l'un des temples bouddhiques et shintoïstes les plus courus de Kyoto, mais incontournable en ce qu'il expose la piété des fidèles. Un bel endroit en hauteur, avec vue sur toute la ville. Le temple principal se trouve sur une impressionnante plateforme soutenue par des centaines de piliers en bois. D'autres temples et sanctuaires sont disséminés tout autour, dont l'un dédié au dieu de l'amour et des bonnes rencontres, ainsi qu'une petite cascade dont l'eau, répartie dans trois canaux, est bue par les fidèles pour obtenir santé, longévité et succès dans les études.









Un magnifique coucher de soleil plus tard, et nous revenons au cœur de la ville. Un peu par hasard, nous dénichons un restaurant très sympathique où nous dégustons un sukiyaki, sorte de fondue à la viande agrémentée de nombreux petits en-cas et où la viande cuite se déguste...trempée dans un oeuf cru battu. Un régal! Il y est très facile de bien manger un peu partout au japon.




Nara. 19 avril 2019

Aujourd'hui, nous nous éloignons de Kyoto pour une excursion à Nara, ancienne capitale du Japon au VIIIème siècle, située à environ 1h de trajet en train local.

Une bonne partie des sites majeurs de la ville est concentrée autour d'un immense parc, peuplé de plus d'un millier de daims peu farouches, qui déambulent en toute liberté et n'hésitent pas à chiper tout ce que les gens tiennent dans leurs mains! Le plus amusant est de leur acheter des biscuits spécialement cuisinés pour eux, qu'ils dégustent alors avec beaucoup de gourmandise après avoir fait une petite révérence traduisant leur envie de recevoir une friandise! Ces sympathiques animaux sont considérés ici comme des messagers des dieux depuis que, selon la légende, une divinité se rendit en visite à Nara portée par un daim.

Après la visite du temple Kofukuji et sa belle pagode à cinq étages, nous nous attaquons à la pièce maîtresse, le Todaiji dont le bâtiment principal, le Daibutsu-den, est la plus grande construction en bois du monde. Il  abrite une gigantesque statue de Bouddha (18 mètres de hauteur pour 250 tonnes). C'est apparemment journée de promenades d'école, car le lieu est bondé de classes en excursion, chacune avec une couleur de casquette différente. Tout cela fait de ce temple un lieu bruyant et plein de vie, à mille lieues de l'atmosphère de recueillement à laquelle on pourrait s'attendre. De plus il est possible de prendre des photos, fait assez rare, raison pour laquelle parfois seuls les écrits parlent d'un temple ou l'autre. Mais le respect des fidèles n'en est pas moins présent. Le Daibutsu-den contient également les statues d'autres divinités, ainsi qu'une attraction plutôt amusante : dans l'un des piliers en bois supportant l'édifice est percé un trou de 50cm de diamètre; quiconque arrive à s'y faufiler est assuré de connaître l'"Eveil"! Inutile de dire que petits et grands s'y pressent!




Un peu en retrait en plus en hauteur, les jolis pavillons en bois Kaisan-do et Nigatsu-do permettent de retrouver un peu de calme et offrent un beau point de vue sur la ville. Là, les écoliers en vadrouille se pressent pour nous poser différentes questions inscrites sur un plan qu'ils transportent avec eux (d'où venez-vous? qu'aimez-vous au Japon? etc.). Visiblement une activité dans le cadre de leurs cours d'anglais. Mignon!

En poursuivant notre chemin dans une région plus boisée du parc, nous découvrons l'incroyable sanctuaire shintoïste de Kasuga Taisha, vieux de plus de 1300 ans. Il est annoncé par des centaines de lanternes en pierre disséminées partout autour. A l'intérieur également, de très nombreuses lanternes en métal sont suspendues dans tous les coins. Toutes sont des donations de fidèles, depuis le VIIIème siècle, et donnent au lieu un aspect magique, qui doit être encore plus grandiose lorsque les lumières sont annulées, au cours de deux festivals annuels (février et août).





En fin de journée, non sans avoir gavé quelques daims avec leurs biscuits favoris, nous rentrons à Kyoto, où nous clôturons cette journée par un festin de succulents sushis (le Ganko) à prix plus que raisonnable et une balade dans les quartiers animés de la ville.



lundi 29 avril 2019

Fushimi Inari Taisha et Temple d'or, Kyoto. 18 avril 2019

Après avoir testé un trajet en train en plein rush matinal des travailleurs se rendant à leur bureau (en fait une bête erreur de train!), nous débarquons à Inari pour l'un des sites les plus emblématiques de Kyoto : le Fushimi Inari Taisha.


Il s'agit du plus grand sanctuaire shintoïste du Japon, construit au VIIIème siècle et dédié à Inari, déesse du riz et des céréales. L'attraction principale est l'ascension du mont Inari-san par un chemin bordé de milliers de torii (portiques de sanctuaire) orange vif et d'une multitude de temples annexes. Les inscriptions en noir sur les portiques, aussi belles soient-elles pour nous, sont en fait le nom des sponsors qui ont payé pour être placés là, le prix pouvant même grimper jusqu'à plusieurs dizaines de millier de yens par torii!



Le site est gardé par des centaines de statues de renards, messagers sacrés d'Inari dotés de la capacité de "posséder" les humains (avec comme porte d'entrée les dessous des ongles, paraît-il!).



Magnifique ascension d'environ quatre kilomètres qui nous emmène jusqu'au sommet de la montagne par un temps radieux.


Au retour, nous constatons que l'idée de venir de bonne demeure comme toujours la meilleure solution : une foule compacte se presse au commencement du sentier... comparé à la photo à notre arrivée... la journée appartient définitivement à ceux qui se lèvent tôt  ^^ ! Bien plus agréable pour faire des photos sans personne dessus, même si parfois il faut patienter un peu pour avoir le moment propice.


Ce n'est qu'après une salutaire pause à l'hôtel et un savoureux repas coréen que nous nous remettons en route, direction l'autre extrémité de la ville et l'un de ses temples les plus célèbres : le Kinkaku-ji, ou Pavillon d'or. Contrairement au Pavillon d'argent qui n'en a que le nom, celui-ci est bel et bien recouvert de feuilles d'or et scintille de mille feux au bord d'un joli étang. Il n'est hélas pas possible d’accéder à l'intérieur, ouvert seulement en de rares occasions.



En début de soirée, nous rejoignons le cœur de la ville et ses grandes avenues bordées de magasins. La galerie marchande de Teramachi est d'un format assez inhabituel pour nous : c'est en fait plusieurs rues couvertes devenues piétonnes, constituant une très intéressante succession de boutiques proposant tous les articles possibles et imaginables. De quoi se faire bien des envies avant de rentrer profiter d'une nuit de sommeil bien méritée!

Quartier d'Higashiyama, Kyoto. 17 avril 2019

Pour cette première journée à Kyoto, nous choisissons de sillonner la partie sud du quartier d'Higashiyama, particulièrement riche en sites intéressants. La carte Suica nous permet de monter et descendre du bus aisément. D'ailleurs à coup de 230 yens le bus, ça file vite. Nous apprenons qu'il y a une carte journalière, et même pour 2 jours, bus, métro et bus, utile si l'on prend plus de 3 fois le bus dans la journée, 600.- bus 1 jour, 900.- bus & métro 1 jour, 1700.- bus & métro 2 jours, ce que nous prenons.

L'Eikan-do, magnifique temple accolé à une colline boisée, nous charme d'emblée avec son jardin parfaitement aménagé (trouver un jardin mal conçu au Japon étant à coup sûr une tâche vaine...). La dégustation d'une tasse de thé vert à la fin de la visite, face à un étang rempli d'énormes carpes, est une façon délicieuse de conclure la visite.

Plus bas, le Nanzen-ji et sa monumentale porte d'entrée en bois nous fait une forte impression, de même que tout le domaine qui l'entoure, comprenant même un aqueduc bien conservé et encore en service.


La Promenade des Philosophes, un superbe chemin le long d'un canal bordé de cerisiers, nous mène ensuite jusqu'au Ginkaku-ji (alias le Pavillon d'Argent). Pas de feuilles d'argent pour recouvrir ses façades (le constructeur n'ayant pas eu le temps de le faire!), mais un très joli petit temps entouré d'une jardin à l'harmonie parfaite.


Le temps d'une pause bienvenue au très agréable restaurant Omen, et nous voilà repartis, à la nuit tombante et sous une petite bruine, en direction du parc Maruyama, puis du Kodai-ji, un temple et son jardin, très joliment mis en lumière, jusqu'à 21h00, à trois périodes différentes de l'année.





 
Une balade nocturne que nous terminons au célèbre quartier de Gion, où travaillent les geishas.  Ambiance irréelle et surannée. Nous croisons même quelques unes de ces femmes qui se faufilent dans les rues dans une aura de mystère... que quelques photographes traquent pour avoir LA photo même s'ils confondent tenue traditionnelle et tenue de geisha, amusant.